Cette épidémie vient nous chercher sur ce terrain au combien délicat. Les inquiétudes sont nombreuses tant sur le plan de la santé, avec la peur de contracter le virus, de mourir, que sur le plan financier qui posent les questions de la subsistance, du manque, de la précarité… Un sentiment d’insécurité peut alors émerger avec son lot de manifestations même si nous n’avons pas l’habitude d’être sujet à ce type de troubles.
J’ai pu moi-même l’expérimenter de manière très loquace et pourtant très anodine la semaine dernière. J’ai l’habitude de temps à autre de prendre du pain à côté de chez moi. Puis voyant ces derniers temps que la personne qui me servait mettait des gants et touchait aussi bien la monnaie que le pain, je me suis dit que j’allais aller le chercher un peu plus loin car cela me dérangeait et venais titiller la peur sous-jacente de la contamination chez moi. Et là rebelote, la vendeuse prend la monnaie au client devant moi et prends mes pains derrière avec les mêmes gants.
Deux options s’offrent à moi : refuser les pains et repartir bredouille ou prendre ces pains, avec confiance et les manger avec plaisir et gratitude. De suite consciente de l’enseignement au travers de ces deux situations similaires, je choisis la seconde option avec néanmoins une certaine appréhension, je l’avoue, mais qui fût heureusement transitoire. J’avais voulu fuir par peur d’un premier contexte que je considérais risqué et évidemment je me retrouvais confronter à la même situation.
Cette expérience est venue m’enseigner une nouvelle fois (et oui parfois on a besoin de beaucoup de leçons…) l’impossibilité de trouver la sécurité à l’extérieur, en demandant aux autres, à la vie, dans leur attitude, ou comportement, ou situations de m’apporter une réassurance, une sécurité, que je ne sais pas me donner à moi-même. Je dois apprendre à la trouver en moi et l’incarner.
Cette information qui émane peut alors transformer toute expérience puisque l’information envoyée de confiance attire à moi les événements me permettant de la vivre concrètement et l’inverse tout autant peu importe l’émotion ou le sentiment concerné, la peur, le doute… Les amateurs de physique quantique s’y retrouveront.
Nous attirons à nous ce que nous vibrons. De même ce que nous croyons devient vrai.
Si je crois en me levant le matin que ma journée va être pourrie et bien qu’on se le dise elle aura de grande chance de l’être car je suis alors persuadée qu’elle va se dérouler ainsi. Pourquoi se passerait-il le contraire ? Je vibre la certitude que les jeux sont faits.
Que cette insécurité provienne des blessures d’enfance, de mémoires des générations précédentes, ou karmiques, elles remontent avec d’autant plus de violence durant cet épisode de pandémie et vient nous inviter au dépouillement pour aller vers notre essentiel. Très perturbant voire déstabilisant, surtout quand l’on tente déjà coûte que coûte d’élaborer des plans, de programmer, avec le semblant de contrôle que nous croyons posséder, l’après confinement. Expérience vaine.
Fondamentalement, j’aime à croire que nous avons cette capacité de surmonter cela. Tout ce remue-ménage intérieur et extérieur. Retournons-nous et observons ce chemin parcouru. Déjà par le passé nous avons réussi à rebondir sur de nombreuses situations dont nous ne connaissions pas l’issue.
Comme l’enfant qui trébuche, chute et se relève. Plusieurs fois. Il ne sait pas ce qui l’attend, ce que lui réserve le futur. Mais avec une déconcertante détermination il poursuit son élan avec comme seule boussole sa confiance. Et il recommence jusqu’à arriver à son but, l’autonomie. La peur d’échouer est loin pour lui. Il ne la connaît pas.
Vous avez les ressources en vous pour vous adapter à la situation et découvrir grâce à elle de nombreux trésors. Peut-être changerez-vous de stratégies, d’orientation, de cap, de métier, de lieu de vie, de partenaire… au détour d’une expérience qui sera venue vous chercher dans vos tréfonds pour laisser émerger vos plus belles aspirations.
Le lâcher-prise n’est pas l’immobilisme ou de l’attentisme, il est cet état de détachement et de confiance que l’on peut ressentir quand on accepte de se laisser porter par l’expérience. La visualisation peut être une alliée en ce sens. Se détacher de l’attente du résultat mais ressentir l’effet de celui-ci sur nous peut nous aider alors à matérialiser nos souhaits les plus chers. Ressentir la pleine santé, la forme, le bienfait d’une séance de sport, la joie d’être avec vos proches, le plaisir de mener à bien vos activités professionnelles, d’une journée qui se passe comme nous le souhaitons…nous permet de nous remplir d’une plénitude qui nous permet d’attirer à nous ce que nous désirons avec parfois une fluidité déconcertante.
La vie est mouvement et de tout temps l’Homme a montré qu’il était en capacité de s’adapter, de développer de nouvelles compétences et de s’éveiller à une autre manière de percevoir et d’appréhender le monde.
Alors oui ce ne sera plus comme avant, certes. Et c’est une forme de deuil à vivre d’une certaine manière. Et tout sera sûrement très différent, à commencer par nous. Mais cela sera probablement bien mieux finalement.
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