Le théâtre de la vie

4 janvier 2022

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler du jeu grandeur nature dans lequel nous évoluons. Imaginons la vie, notre vie, prenant la forme d’une scène de théâtre. Nous évoluons dans un décor, avec des protagonistes, partenaires de jeu plus exactement, cette nuance est importante, car ils ne sont là que pour nous permettre de mieux jouer notre rôle et nous sommes là pour leur permettre de mieux jouer le leur.

Le premier rôle. Rôle que nous choisissons à chaque instant d’incarner. Rôle et décor qui peuvent changer, qui peuvent se transformer, au gré des envies, des challenges, des défis, tout comme les partenaires de jeu qui peuvent même, à un moment donné, être remplacés par d’autres.

J’en conviens cette vision titille l’ego car elle fait naître de la peur. La peur de la responsabilité, la culpabilité et j’en passe… Elle vient nous déloger de la certitude que nous avions de n’avoir aucun pouvoir sur la scène extérieure. Elle vient nous mettre les dés au creux des mains et nous dire : « À quoi veux-tu jouer et comment ? »

Or cette scène n’est que le parfait reflet de ce qui se déroule à l’intérieur. Ce jeu est infini et illimité car il est à notre image. Le jeu n’est pas l’insouciance, il est le moyen, il est l’outil. Avec ou sans lui la vie suit son court.

On peut jouer, danser, lutter, résister. La vie ne fait que nous permettre le mouvement. Elle nous offre cette opportunité de voguer avec elle. Peu importe le décor, les protagonistes, le chemin emprunté pour jouer.

Nos choix de jeu qu’ils soient initiés en conscience ou non sont à un certain niveau tout à fait juste et correspondent toujours à la partie que vous avez envie de jouer. Oui cela questionne, effraie, bouscule, chamboule, fait trembler, tanguer, cela peut même faire crier ou pleurer parfois. Mais de la même manière, cela fait vibrer, rire, cela anime, réanime, colore, excite, émulsionne, exalte.

Connaître les règles du jeu et les accepter permet de se proposer de faire ce voyage, ensemble, peu importe le contexte. Ne pas y jouer est également une possibilité qui mène juste à une autre destination: en terre d’exil. Chacun choisira sa destination et c’est très bien comme ça. On est pas obligé d’aller tous au même endroit, mais on peut tous s’amuser ensemble sur le trajet. Il n’y a ni gagnant ni perdant.

Il y a un terrain de jeu, il y a l’expérience, cette maîtresse absolue qui transmet son enseignement et il y a l’instant. Il y a nous et les autres joueurs qui sont tous une part de nous. Tout est possible.

Il n’y a pas une manière parfaite de jouer et de s’en sortir vainqueur avec comme guise de trophée ultime le bonheur tant idéalisé et recherché comme un exécutoire pour ne pas vivre les tumultes inhérents aux mouvements de la vie. Le bonheur est dans la partie.

Parfois le jeu est doux, calme, parfois il est rythmé, voire effréné et nous emporte. Tantôt transitoirement il nous confronte, parfois même violemment, tantôt il nous libère et nous expanse. C’est ainsi.

La bonne nouvelle c’est que nous faisons le jeu. Nous sommes et nous restons, quoiqu’il arrive, le metteur en scène.

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